Leila Trabelsi était une petite coiffeuse qui plaisait aux hommes. En 1984, elle tape dans l’œil de celui qui allait devenir la personne la plus puissante de Tunisie : Zine el-Abidine Ben Ali. Dès lors, c’est l’ascension. La fratrie Trabelsi va quadriller peu à peu toute l’économie nationale. Tunisiefocus a jugé bon de renvoyer ses lecteurs sur "Paris Match" qui a retrouvé ses voisins de palier, du temps de sa jeunesse. Le couple serait en instance de divorce. « Ils font chambre à part », nous confie un homme proche de la famille. Déprimé, « patraque », l’ancien dictateur, que les Tunisiens surnomment désormais Zaba (pour Zine el-Abidine Ben Ali), ne quitterait plus sa résidence saoudienne, se réfugiant dans la prière et la rédaction de ses Mémoires. Il essaierait de faire porter le chapeau de la faillite de son régime à sa femme, Leila, et à son clan, les Trabelsi. Son épouse, quant à elle, serait condamnée à faire son shopping en niqab. Drôle de destin pour celle qui nourrissait des rêves de glamour et pensait incarner la modernité. Loin des caméras, l’ancienne « régente de Carthage » tente de se faire oublier, mais en Tunisie, où la haine qu’elle a suscitée dépasse l’entendement, les langues se délient. Chaque jour, on en apprend un peu plus sur cette Cosette de la médina de Tunis devenue reine de Saba ; ou plus exactement, cette petite « Zahia » devenue lady Macbeth.